Le festival Royan Orgues fera – une nouvelle fois – la une du magazine « Orgues Nouvelles ». Confidentielle aux yeux du grand public, la publication fait autorité dans l’univers des organistes et, comme en décembre dernier, consacrera la couverture de son numéro de juin au festival royannais, l’illustrant cette fois de cette étonnante « partition graphique » reprenant les lignes de l’église Notre-Dame de Royan, création à la fois musicale et picturale du compositeur Marc Vogler, l’une des curiosités présentées au public de la deuxième édition du festival. Le « méta-piano » de Didier Rotella en avait été une autre, achevant de prouver que l’orgue n’est pas un instrument désuet voué au seul service de liturgie.
La prochaine édition du festival Royan Orgues, du 14 au 22 octobre, s’évertuera une fois encore à faire rayonner cet instrument, celles et ceux qui en jouent, qui composent des pièces nouvelles, s’emploient autant à le faire résonner aux oreilles du public qu’à le faire découvrir aux plus jeunes.
Emmanuelle Piaud est particulièrement attachée à cette dernière dimension. « D’ailleurs, deux organistes élèves du conservatoire supérieur national de musique de Lyon passeront trois jours en résidence pendant le festival, pour jouer les créations des compositeurs lauréats du concours, mais principalement pour jouer un rôle de médiation auprès des enfants, du public, en général », insiste l’organiste titulaire de l’orgue de Notre-Dame, présidente de l’Ador, l’association des « amis de l’orgue de Royan », et cheville ouvrière du festival avec Sylvain Kuntzmann, professeur au conservatoire de musique de Saint-Palais-sur-Mer et fondateur des éditions musicales de l’Octanphare (1).
En quête de fonds
Pour poursuivre de longues années encore ce travail d’ambassadeurs de la beauté et de la modernité de l’orgue, Emmanuelle Piaud et Frédéric Kuntzmann ont compris que l’organisation du festival devait « se professionnaliser ». « Déjà parce que nous n’avons pas toutes les connaissances requises pour l’organisation d’un tel événement. L’Ador n’avait pas pour vocation initiale de gérer un festival. Surtout, on observe que la physionomie du budget évolue. La part prise par les subventions accordées par les collectivités s’amenuise. Nous devions nous restructurer pour développer le partenariat, le sponsoring », appuie Sylvain Kuntzmann.
Nous devions nous restructurer pour développer le partenariat, le sponsoring
Une étudiante en commerce international, Diane Bigot, a la lourde mission de mener cette quête de nouvelles sources de financement (2). Emmanuelle Piaud et Sylvain Kuntzmann ont foi en la notoriété naissante et la qualité du festival Royan Orgues pour convaincre des partenaires privés d’associer leur image à « un événement qui favorise la formation, la jeunesse, la culture ». Un événement proposant notamment un concours « unique en France », un concours de composition pour orgue qui apporte une autre preuve de la vitalité artistique autour de l’instrument. Le public découvrira les œuvres lauréates à la faveur du concert final du festival. L’an dernier, ce concert de clôture avait rempli l’église Notre-Dame de 700 auditeurs. « Nous avions dû refuser des gens. Nous réfléchissons à la manière d’élargir encore la jauge », glisse Emmanuelle Piaud.
Un concert… collaboratif
Les mélomanes auront bien d’autres occasions, avant ce dernier concert, de découvrir ou redécouvrir l’orgue sous toutes ses facettes, à la faveur d’autres concerts, bien sûr, mais aussi de conférences, d’expositions. Au-delà de la seule ville de Royan. « Nous voulons désormais faire rayonner le festival dans tout le Pays royannais. Les églises de Saujon et La Tremblade abritent aussi un orgue. Un concert sera donné à Saujon, un autre à La Tremblade, où, en revanche, l’église étant fermée, le concert sera donné au temple, avec un orgue numérique », précise Emmanuelle Piaud. Le concert donné en l’église de Saujon, lui, aura cette singularité d’être… collaboratif.
Le compositeur Marc Kowalczyk a écrit sa pièce « Anatoll » en y intégrant quatre séries de quatre mesures, « simple à appréhender, même sans connaître le solfège », assure Emmanuelle Piaud, que le public sera invité à interpréter, « en chantant, en fredonnant ou même en jouant d’un instrument ». Des scolaires du territoire seront également préparés à cette interprétation originale, signe, encore, que la musique pour orgue sait être inventive.
(1) Un troisième partenaire participe à la coproduction du festival, l’ensemble instrumental poitevin Ars Nova.
(2) Contact : ador.orguesroyan@gmail.com ou 05 46 05 68 13.
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