Des parents affolés, des réseaux sociaux qui répercutent en écho la moindre suspicion d’incident… Le phénomène mystérieux des « piqûres sauvages » en soirée a trouvé un début de rebond à Royan en ce mois de juillet.

Paul (1), père d’une adolescente de 15 ans et demi, croit sincèrement…

Des parents affolés, des réseaux sociaux qui répercutent en écho la moindre suspicion d’incident… Le phénomène mystérieux des « piqûres sauvages » en soirée a trouvé un début de rebond à Royan en ce mois de juillet.

Paul (1), père d’une adolescente de 15 ans et demi, croit sincèrement que sa fille Virginie (1) a été victime d’une telle piqûre malveillante, mercredi 17 juillet, en milieu de soirée. Quelque 3 000 jeunes étaient alors massés sur l’esplanade Kérimel-de-Kerveno, à Royan, où la Ville propose les mercredis d’été des soirées DJ. « Avec sa maman, nous étions sur place, notre fille sortait avec un groupe d’amies du même âge ou un peu plus jeunes. Elle est venue nous retrouver en nous disant avoir senti une piqûre et ne pas se sentir bien. »

Pas de malaises provoqués par une substance toxique

Si Paul assure que « plusieurs autres jeunes gens » auraient aussi été victimes de piqûres, aux urgences du centre hospitalier Royan Atlantique, seule Lucie a été reçue ce 17 juillet. Le procureur du tribunal judiciaire de Saintes, Benjamin Alla, n’évoque même que « deux signalements », ce fameux mercredi, puis le week-end suivant. « Il n’y a pas eu de trace de piqûre d’aiguille médicalement constatée », nuance toutefois Benjamin Alla.

« Par ailleurs, les plaignants n’ont pas été sujets à des malaises susceptibles d’avoir été provoqués par une substance toxique. Il s’est agi tout au plus de malaise vagal susceptible d’être lié à la chaleur, l’alcool, la fatigue ou tout malaise sans gravité que l’on peut observer dans un regroupement dense de personnes. »

Des mesures pour rassurer

Sur le plan judiciaire, donc, aucune suite n’a été donnée par le parquet de Saintes. Pas plus que depuis 2022 et le pic de ce phénomène au niveau national. Sans qu’à l’époque, déjà, aucun « piqueur » ne soit identifié et jugé, ni même que l’injection d’un produit soit avérée.

Soucieuse – et responsable – de la sécurité des 2 500 à 3 000 jeunes qui affluent à ses soirées festives, comme ce sera le cas encore ce mercredi 31 juillet, autant pour prévenir que rassurer, la Ville de Royan va tout de même étoffer son dispositif, « avec davantage d’agents de sécurité, quatre secouristes de plus, une présence policière accrue », détaille Yannick Pavon, conseiller municipal délégué aux animations.

(1) Les prénoms ont été modifiés.