Toujours passionné, le Normand participe à sa 18e édition de la Solitaire.
Envoyé spécial à Royan
Les tribus d’Amérique centrale le nommeraient comme chef. Alexis Loison (Groupe REEL) est le cacique de cette 55e édition de la Solitaire du Figaro. Une figure majeure et grisonnante du circuit participant pour la 18e fois à l’épreuve reine. Malgré tous ses printemps, le quarantenaire reste toujours dans l’esprit de ses débuts sur le circuit. C’était en 2006.
Le Rouennais de naissance, ayant passé toute sa jeunesse à Cherbourg, vit depuis 3 ans à Lorient : «En fin 2021 je voulais faire une pause dans ma carrière de skipper à plein temps. Cela restait un projet quand un certain Fred Duthil, patron de la voilerie Technique Voile et ancien brillant Figariste, vainqueur de plusieurs étapes, me propose d’intégrer son entreprise. Me disant que j’étais la personne qu’il recherchait pour l’épauler. J’ai dit oui au bout de 15 minutes. C’est marrant car c’était une idée de reconversion que j’avais en tête. Je m’occupe maintenant de voiles pour des clients, et c’est passionnant. Je ne regrette pas ce choix. Et il me laisse du temps pour faire des courses.»
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Avec autant de milles avalés sur la Solitaire, Alexis Loison collectionne bien évidemment nombre de souvenirs dans sa gibecière. Bons ou plus mitigés : «Il y a ma seule victoire d’étape, c’était il y a dix ans à Plymouth. Un grand moment. Il y a aussi en 2006 mon tout premier départ, c’était à Cherbourg. Je n’ai même pas 22 ans et je suis devant la famille et les amis, je réalise mon rêve. Je n’y allais même pas pour faire un résultat. Je termine 36e sur 44. Sortant de là en me disant que c’est vraiment ça que je veux faire. Je ne pensais pas à l’époque en faire autant…Et puis il y a eu des années compliquées avec de tout petits budgets. Mais avec le temps, on a des résultats et on est plus convainquant vis-à-vis de nouveaux sponsors. 6 ans après ma première participation, j’ai réussi à me sortir un salaire.»
Il y a quelque chose d’impressionnant avec les jeunes, c’est qu’ils apprennent très vite à se servir du support
Alexis Loison, 18 participations à La Solitaire au compteur
Le voilà encore découvrant de nouveaux visages, ils étaient 16 bizuths au départ de la baie de Seine. L’un deux, Tom Goron (Navaleo) avait même 3 mois lorsqu’il a fait son premier plongeon dans la cour des grands où il avait pu côtoyer Armel Le Cléac’h et Yann Élies. Dès lors le voici encore une fois face à une nouvelle adversité : «Il y a quelque chose d’impressionnant avec les jeunes, c’est qu’ils apprennent très vite à se servir du support. C’est dû au nouveau Figaro Beneteau depuis 5 ans, je pense. Au fil des années, le mode d’emploi commence à s’écrire. Le niveau est tel qu’il est dur de se faire une place. Et ils hésitent un peu moins que les générations précédentes qui n’osaient pas prendre de risques. Cela se voit depuis quelques éditions où des bizuths gagnent une étape. Leur maturité est remarquable. Ils ne sont pas tous cartésiens, Basile Bourgnon (Edenred) par exemple, est très intuitif. Me frotter à eux me permet de voir où j’en suis.»
8e au classement général provisoire avant jury, à 2 h 36 du leader Tom Dolan (Smurfit Kappa-Kingspan), Alexis Loison sait que les chances pour lui de gagner la timbale à La Turballe, terme de la 3e étape, sont bien maigres : «La première étape a failli très bien se terminer car j’ai mené une bonne partie parcours. Mais la Solitaire est là pour te rappeler que tant que la ligne n’est pas coupée, il peut encore se passer des trucs. Mais j’étais content de ma façon d’animer les choses. En restant concentré, sachant qu’on arrivait sur un endroit piégeux. Cela n’a pas loupé. La deuxième étape est difficile à expliquer. Cela se joue la première nuit. Les écarts se forment et ne font que grandir. Cela ne se termine pas si mal en temps car je me voyais prendre 5 heures et je ne prends que 2 heures et demie. Ce qui reste beaucoup avant l’étape finale. Il faudrait un concours de circonstance incroyable pour que je gagne, surtout avec 7 bateaux devant moi.»
Alexis Loison partira dimanche depuis Royan en direction de la Loire Atlantique avec toujours la même foi, avec la même volonté d’avoir barre sur ses 35 adversaires et complices d’équipée.
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