Histoire bien singulière que celle de Royan, le destin de la ville que l’on appelait la Perle de l’Océan a basculé dans la nuit du 4 au 5 janvier 1945. Elle est prise pour cible par l’aviation alliée, 354 avions ont déversé 1 600 tonnes de bombes, car c’était l’une des dernières communes françaises occupées par les Allemands.
Elle faisait partie d’un territoire que l’on appelait la « poche de Royan » qui faisait face à la celle du Médoc. Ainsi, en maîtrisant ces deux lieux, les forces ennemies interdisaient aux Alliés l’accès au port de Bordeaux. Cette opération résultait d’une décision stratégique.
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Royan, rayée de la carte
Puisque les Alliés manquaient de moyens humains et matériels, il a été décidé de contenir les soldats allemands dans leurs poches. La mission d’Edgard de Larminat, général en charge du commandement du détachement d’armée de l’Atlantique, était claire. Le général Charles de Gaulle lui a demandé de « faire en sorte que les combats de la côte Atlantique finissent par une victoire française ». Le 5 janvier 1945, en moins d’une heure, Royan est rayée de la carte, détruite à 85 % alors que les fortifications allemandes sont intactes. Les rues étaient jonchées de débris et les majestueux bâtiments étaient à terre. Seuls quelques quartiers ont été relativement épargnés, mais la majorité des habitants ont tout perdu.
Alors pourquoi ? Une mauvaise transmission du plan d’attaque allié aux militaires français basés à Cognac est l’hypothèse la plus répandue. Et comme si ça ne suffisait pas, quelques jours avant la signature de l’acte de reddition, Royan est à nouveau bombardée, les 14 avril et 15 avril, par les Américains qui expérimentent leurs sinistres bombes incendiaires au napalm.
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La veille de sa libération, Henri Amouroux, correspondant de guerre de “Sud Ouest”, décrivait en Une du journal du 17 avril 1945 : « Royan n’est plus. Je suis rentré lundi matin dans une cité de décombres, où l’on chercherait vainement une maison intacte. Des milliers de bombes et d’obus ont creusé partout des cratères, les rues sont comblées par les gravats ; des explosions secouent toujours les ruines, et de temps à autre, de grands pans de murs s’écroulent avec fracas. ».
La libération a un goût amer, à l’époque tous les Royannais étaient considérés comme des collabos et les peines d’indignité nationale étaient prononcées au rythme des dénonciations. Le déblaiement des décombres de la ville meurtrie prendra cinq ans.
La reconstruction de la ville
Claude Ferret, directeur de l’École d’architecture de Bordeaux, est nommé urbaniste en chef pour la reconstruction de la ville. Âgé d’à peine 30 ans, il s’entoure de jeunes architectes bordelais et parisiens et installe une tente sur la plage qui sera leur QG. Royan est choisie pour servir de laboratoire de recherche sur l’urbanisme et devient le creuset de l’architecture moderne et le royaume du béton. Ils réussiront à rebâtir une ville entière en quelques années.
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