Florence Borde-Mougenot a beau louer le soutien de Laurent Flament, le directeur départemental de l’Agence régionale de santé, reconnaître que l’ARS Nouvelle-Aquitaine elle-même dispose d’« une marge de manœuvre moins étendue qu’on pourrait le penser », la cheffe du service d’oncologie Saintes-Royan désespère des difficultés aiguës qui se profilent. « À partir du 7 juin, nous ne serons plus que deux praticiens, pour sept postes théoriques. »
Cet effectif minimal induit « un niveau de criticité majeur mettant en péril la prise en charge des patients atteints de pathologie néoplastique qui ne peuvent attendre leurs traitements médicamenteux systémiques du cancer », a écrit le 17 mars dernier le président de la commission médicale d’établissement du centre hospitalier de Saintes, le docteur Alain Grentzinger, au directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine Benoît Elleboode.
Fatigue, surcoûts
Dans une motion adoptée le mardi 24 mars, et remise ce jeudi 27 mars à Royan au président de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale et ancien ministre de la Santé Frédéric Valletoux, la Communauté d’agglomération Royan Atlantique a mis en exergue la situation de l’oncologie au sein de l’hôpital de proximité de Royan, associé dans ce domaine spécifique à son voisin saintais. Entre autres sujets d’inquiétudes royannais.
« Certains patients devront être suivis à Poitiers ou à Bordeaux »
Si de nouveaux oncologues ne renforcent pas dans les prochaines semaines le service sainto-royannais, « nous arrêterons l’activité sur le site de Royan et le limiterons à Saintes. Certains patients devront être suivis à Poitiers ou à Bordeaux, mais ça implique pour eux des déplacements fatigants, ça implique aussi des dépenses importantes de transports médicalisés. Cet argent pourrait servir à des projets pour les établissements hospitaliers de Saintes et de Royan », a plaidé le docteur Florence Borde-Mougenot auprès de Frédéric Valletoux.
Ne pas dire « drame »
Sans la minimiser, le président de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale Frédéric Valletoux, tentait ce jeudi 27 mars de nuancer l’état, pourtant chancelant, de la santé publique hospitalière. À son côté, le député (Horizons) de la 5e circonscription, Christophe Plassard, exhortait même à « ne pas utiliser des mots qui font peur et peuvent créer la panique, comme le mot ‘drame’. » « Autant une clinique privée peut fermer, et je l’ai vu, autant un hôpital public, à Royan ou ailleurs, ne fermera pas. Il s’adaptera, mais ne fermera pas », enchérissait encore Frédéric Valletoux.
Le docteur Florence Borde-Mougenot voudrait croire à la méthode Coué, elle aussi, si le service d’oncologie Saintes-Royan n’avait pas vu son effectif de médecins fondre de 6 en novembre 2023 à 4 actuellement, en attendant le départ, « définitif », d’une praticienne étrangère à diplôme hors Union européenne, « qui va devoir passer six mois en CHU et préfère ne pas redéménager ensuite », et le congé long demandé par une autre médecin, usée par « la charge de travail excessive depuis plusieurs années et toujours croissante ».
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