Le Sieur de Mons glisse sur un océan Atlantique particulièrement calme. La vedette de la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM), dont la peinture orange vient d’être refaite à neuf, tire son nom de Pierre Dugua de Mons, explorateur né à Royan, bien connu des locaux pour être le premier Français à avoir colonisé le Québec. À bord du bateau, sept bénévoles sont en alerte.
Sur la côte atlantique, l’accident est vite venu, et la réaction doit être la plus rapide possible. « Naufrage d’un voilier, chute de jet-ski ou nageur emporté par les courants, aucune intervention ne ressemble à une autre ! » explique Cédric, le chef de bord. Ce quinquagénaire au pied marin sait se faire respecter de son équipage, une condition sine qua none pour des sauvetages réussis. « On doit se montrer rigoureux, on s’entraîne quasiment tous les jours en ce moment ! » poursuit-il, les yeux rivés vers l’horizon.
La plupart de ces anges gardiens ont une cinquantaine d’années et habitent Royan, le plus près possible du quai d’amarrage de la vedette. « On doit être à bord du bateau en quinze minutes maximum, prêts à partir ! » détaille Arnaud Gayrin, le président de la station SNSM de Royan. Chaque semaine, la trentaine de bénévoles choisit ses périodes d’astreinte ; pour certains, cela va jusqu’à quatre jours par semaine.
C’est le cas de Christophe, ancien militaire. « Je suis à la retraite, j’ai du temps libre et j’aime l’océan ! » clame l’intéressé, aux commandes du zodiac qui accompagne le Sieur de Pons lors de ses sorties nautiques. Ils peuvent être appelés n’importe quand, n’importe où. « Ça nous est arrivé de devoir quitter la table d’un restaurant en urgence pour une intervention… On est revenus payer le lendemain ! »
Ils peuvent être appelé n’importe quand, n’importe où
Les « embarqués », comme on les surnomme à la SNSM, sont mus par une volonté d’acier et de puissants liens fraternels forgés lors d’opérations plus difficiles que d’autres. « Il y a des moments qui ne sont pas simples, comme quand on doit sortir le corps d’une femme noyée sous son bateau… », raconte Jean-Michel, l’un des équipiers. Des drames, les sauveteurs en mer de Royan en ont connu quelques-uns, mais cette année, la saison est plus calme que d’habitude. « On est un peu au chômage », s’amuse Christophe, qui constate le peu d’engouement des plaisanciers pour la mer.
C’est plus proche de la côte, sur les plages, que l’agitation se fait ressentir. Sous les yeux attentifs des nageurs-sauveteurs, des milliers de vacanciers viennent se baigner dans les eaux de l’océan Atlantique. Mais sous son apparence charmeuse, le Grand Bleu n’est pas sans danger. Courants, baïnes, rouleaux s’élevant parfois jusqu’à trois mètres, la baignade peut virer au cauchemar ; et les volontaires de la SNSM redoublent d’attention pour éviter le pire. Plus jeunes que leurs aînés sauveteurs en mer, rémunérés en juillet et en août par la communauté de communes de Royan, volontaires et motivés, ces nageurs-sauveteurs sont indispensables.
« Notre rôle, c’est de faire en sorte que les gens puissent profiter des plages et de l’océan en toute tranquillité », explique Yann, chef du secteur de la Côte Sauvage, cet ensemble unique au monde de dunes et de plages situé entre Royan et la Vendée. Prévention, « bobologie », surveillance des baigneurs ou interventions en jet-ski, les nageurs-sauveteurs peuvent compter sur un équipement adéquat fourni par la SNSM et la mairie. « On a un Super Buggy qui nous permet de nous déplacer rapidement sur le sable, explique Tommy en pointant du doigt un petit 4×4 jaune qui trône sur le sable brûlant. Et aussi ce jet-ski, avec un puissant moteur. Grâce à ça, on peut rapidement aller secourir une victime en train de se noyer ! »
Tommy est un habitué de la SNSM, qu’il a découverte il y a plusieurs années, alors qu’il recherchait un « petit boulot saisonnier ». Depuis, il n’a pas manqué une saison. « La SNSM cherche des profils motivés, volontaires, qui ont envie de prendre ça au sérieux ! Moi, j’étais très nul en natation, mais on m’a quand même fait confiance, et j’ai appris à mieux nager. »
Sur l’océan ou sur le sable, l’aventure humaine SNSM se répète chaque année, au point d’assurer la surveillance de 60 % des plages françaises. Tous les étés, des centaines de volontaires se relaient sur les littoraux français et garantissent aux millions de vacanciers des congés sans danger. Une véritable mission d’intérêt public.
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