Il ne va pas passer inaperçu. Visuellement, le chantier de réhabilitation du front de mer intitulé « Nouvelles vagues » devrait vite se voir avec la démolition des coques prévue si tout va bien à partir du 15 octobre 2024. C’est en tout cas le souhait de la municipalité. A priori trois semaines seront nécessaires. « Tout retard pris et lié à une obstruction des commerçants fera déborder le chantier d’autant sur la saison 2025 », prévient déjà le maire de Royan Patrick Marengo. Une menace à peine voilée destinée au collectif créé par des commerçants pour défendre leurs intérêts.
« Ils ont cependant compris que, sur la question de la démolition des coques, je ne bougerai pas. Ce n’est pas négociable. J’accepte de négocier sur tout le reste, mais pas sur ça. On a une réunion le 20 septembre par catégorie de métier. On fera le point sur la planification des travaux. Je veux que chaque commerçant soit au courant de la période pour laquelle il sera impacté », précise l’élu qui vient d’avoir une très bonne nouvelle.
Les cinq lots de l’appel d’offres du chantier ont tous été fructueux. Celui de la voirie a été remporté par Eiffage, celui de la démolition par l’entreprise girondine Premys, celui de l’éclairage public par Spie Batignolles, celui du mobilier urbain par Tardy 17 à Mirambeau et celui des espaces verts par Carré vert à Corme-Écluse. Le tout à des coûts inférieurs à ce qui était envisagé. Il ne reste plus qu’à lancer l’appel d’offres pour la construction des pavillons qui accueilleront les restaurants. Le permis d’aménager, quant à lui, a été instruit.
La question des baux
« Pour l’instant, tout se passe bien », se félicite Patrick Marengo qui dit disposer d’un autre moyen de coercition dans sa manche. « J’ai fait ce qu’il fallait en signant des arrêtés pour que les baux d’occupation des terrasses des commerçants du front de mer s’arrêtent en octobre 2024. Il y aura bien sûr un renouvellement. On va discuter », souligne l’élu qui doit espérer ainsi éteindre toute rébellion en agitant la carotte. Une démarche contestable selon le gérant, entre autres, du bar restaurant Le Régent, Patrice Rouiller, qui s’est adjoint les services d’un avocat. « Mon bail court jusqu’en 2025. D’autres sont dans le même cas. Le motif pour lequel les baux s’arrêteraient en octobre 2024 est largement discutable », souligne le commerçant. Voici ce que disent les arrêtés : « Compte tenu de l’attrait qu’exerce le front de mer et du rôle qu’il joue dans la vie touristique et économique, il importe que la Ville, dans le cadre des pouvoirs qui lui sont propres en matière de gestion de la domanialité publique, conserve ses prérogatives lui permettant de maîtriser l’occupation des espaces. »
On se réserve la possibilité de rendre l’endroit piétonnier lorsque les commerçants voudront organiser des événements.
Le planning du chantier, pour l’instant, est donc dans les clous. Il aura lieu en deux tranches. Sera d’abord traitée la partie haute du front de mer depuis le restaurant La Siesta jusqu’à la place du 4ᵉ Zouave d’octobre 2024 à avril 2025 avant une seconde phase d’octobre 2025 à avril 2026 de la place du 4e Zouave jusqu’à la Poste. Est toujours programmé un double sens de circulation sur la partie haute qui sera matérialisé sur la voie à sens unique la plus proche, aujourd’hui, des jardins de la mer. L’autre sens unique qui remonte vers La Siesta sera, quant à lui, fermé pour pouvoir aménager une grande esplanade arborée.
La messe est dite ?
Des places de stationnement vont donc fatalement disparaître. Dans la deuxième tranche du projet, un sens unique de circulation sera créé de la place du 4e Zouave jusqu’à la Poste avec des plots rétractables qui permettront d’interdire les voitures en cas de besoin. « On se réserve la possibilité de rendre l’endroit piétonnier lorsque les commerçants voudront organiser des événements », indique Patrick Marengo qui pronostique déjà une revalorisation de l’immobilier dans le secteur.
Pour Patrice Rouiller, tout n’est cependant pas joué. Insatisfait de ce qu’on lui propose en termes de mètres carrés, il compte bien se faire entendre, avec d’autres, à la réunion du 20 septembre et l’a déjà fait savoir par courrier. « On en est là. Notre collectif, qui était en sommeil en août, va se remettre en ordre de marche », assure-t-il. D’autres commerçants s’inquiètent de la perte d’exploitation et de l’impact des travaux sur le bâti. L’un d’entre eux va même faire venir un huissier pour prendre les devants. Le feuilleton ne fait sans doute que commencer…
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