« Il n’est pas cher, ce festival ! » On a senti Brigitte Longueville presque désabusée en faisant ce constat, vendredi 14 mars, lors de l’assemblée générale de l’association Royan fait son cinéma, qu’elle préside. Association support du Festival du film de société, qui, paradoxalement, a connu sa meilleure édition, du 3 au 8 décembre 2024, mais regarde ses finances avec désolation. « Il n’est pas cher, ce festival », parce que, de fait, son budget somme toute minime d’environ 140 000 euros lui a permis de présenter 27 longs-métrages en avant-première, de convaincre les équipes de douze de ces films à venir jusqu’à Royan les défendre, de générer précisément 7 745 entrées (6 445 en 2023) – 6 895 au Lido, 850 au Relais de la Côte de Beauté de Saint-Georges-de-Didonne -, dont près de 2000 scolaires.
Si Brigitte Longueville paraît désabusée, c’est qu’en dépit d’un budget serré à l’extrême, d’un investissement bénévole quantifié à près de 500 heures de travail, ne serait-ce que pendant le festival lui-même, en dépit également d’une fréquentation en hausse par rapport à 2023, l’édition 2024 ne parvient toujours pas à l’équilibre budgétaire. La balance entre charges et produits d’exploitation est négative d’environ 11 000 euros, mais cumulé avec des factures restant à acquitter des éditions précédentes, le déficit a atteint 20 000 euros après la quatrième édition.
La Ville fidèle soutien
Instable, l’édifice « Festival du film de société » n’est pas encore en péril, a opportunément précisé le vice-président de l’association organisatrice vendredi 14 mars, Christian Gerin. « Ce déficit est couvert par la trésorerie de 28 000 euros dont nous disposions. » Un fusil à un coup, toutefois… Devant ses adhérents, Royan fait son cinéma a joué la carte de la transparence. Puisqu’il est compensé par les réserves dont disposait l’association, le déficit enregistré après l’édition 2024 n’est « pas énorme », tente de positiver Brigitte Longueville, « mais là où nous sommes plus inquiets, c’est que 2025 ne s’annonce pas très bien au niveau des subventions. Nous aurons du mal à atteindre le niveau de subventionnement souhaité, pour ne pas dire souhaitable. »
Réduire la durée du festival, c’est prendre le risque de faire moins bien
Outre l’investissement bénévole, des membres – très – actifs du bureau de Royan fait son cinéma, des petites mains pendant l’événement, le Festival du film de société repose pour plus d’un tiers de son budget sur le soutien de la Ville de Royan, en plus de l’engagement de groupe Cinéwest. Reconnaissante – on le serait à moins -, Brigitte Longueville a insisté sur l’accompagnement essentiel de la Ville, qui « fait l’effort énorme d’augmenter encore la subvention qu’elle nous accorde, en plus de mettre à notre disposition un local de stockage et un bureau ».
Royan fait son cinéma se montre aussi reconnaissante envers l’office de tourisme communautaire (OTC). Destination Royan Atlantique a apporté 11 000 euros directs au budget, pris en charge les coûts des chauffeurs des artistes invités pour un montant équivalent. Le Conseil départemental aussi se montre encore généreux, n’ayant baissé que de 3 000 euros en 2024 (27 000 euros) son soutien antérieur de 30 000 euros, quand le Département divise actuellement nombre de ses subventions par deux…
Une réorganisation
En dépit de ces soutiens, le festival du film de société est – déjà – à la croisée des chemins. Réduire encore la longueur de l’événement, déjà amputé d’une journée en décembre 2024 ? « C’est prendre le risque de faire moins bien, alors que le festival commence à se faire une réputation », s’inquiétait Brigitte Longueville à l’évocation des perspectives 2025, elle qui avait conclu son bilan moral, en début d’assemblée générale, « en espérant, avec un peu de chance, retrouver [les adhérents] pour une cinquième édition ».
À neuf mois de cette éventuelle cinquième édition, aucun engagement concret n’a été pris, aucune démarche officielle entreprise pour graver dans le marbre la suite de l’aventure. Pour soulager sa présidente, « que nous avons failli perdre », dévoilait vendredi son vice-président Christian Gerin, l’association va déjà se réorganiser, déléguer davantage. Trois commissions avaient déjà vu le jour l’an dernier. Six autres vont être constituées, pour donner un nouveau souffle à l’organisation, faire émerger des idées, des pistes de nouveaux financements, notamment : « animation », « finances », « communication », « artistique », « logistique », « jeune public ». « À plusieurs, on peut aller plus loin », veut croire Dominique Courait, chargé de la mise en place de ces commissions. Plus loin, au moins jusqu’en décembre 2025 et une cinquième édition.
Cette chronique est produite du mieux possible. Pour toute observation sur cet article concernant le sujet « Royan c’est royal » merci d’utiliser les coordonnées indiquées sur notre site internet. Le site royan-atlantic.fr a pour but de créer diverses publications sur le thème Royan c’est royal éditées sur le net. Cet article parlant du thème « Royan c’est royal » fut trié sur internet par les rédacteurs de royan-atlantic.fr Très prochainement, nous présenterons d’autres informations pertinentes sur le sujet « Royan c’est royal ». En conséquence, consultez de façon régulière notre site.