Le dossier a pris une tournure politique. À bout de souffle, étriquée, obsolète dans sa configuration et son fonctionnement au regard de l’évolution de la doctrine en matière de traitement des déchets, la déchèterie de Royan devait changer. D’implantation ? Le maire de Royan, Patrick Marengo, faisait déjà un casus belli d’un éventuel déménagement hors de la commune de « sa » déchèterie.
« Nous avons bien étudié cette hypothèse, mais pour faire le tour de toutes les possibilités, afin de pouvoir présenter toutes les options au président de la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara), Vincent Barraud », nuance Éric Renoux, vice-président en charge de la compétence « déchets ». La moindre des précautions pour un investissement de 3,5 millions d’euros.
À bout de souffle
Ce préambule politique posé, fin de l’esquisse de l’ombre d’une polémique. La déchèterie de Royan restera bien à Royan, sur sa même parcelle actuelle de quelque 7 000 mètres carrés. En optimisant l’espace, la Cara parviendra à doubler la capacité d’accueil, des usagers comme des bennes recevant les différents dépôts : déchets végétaux (pour près de 40 % du tonnage annuel total), déchets non valorisables de toutes sortes, métaux, bois…
À l’heure actuelle, en contrebas du quai donnant sur les huit bennes accessibles au public, le pôle « écologie urbaine » de la Cara ne dispose que de deux conteneurs pour stocker les apports spécifiques que constituent les appareils électriques et électroniques, huiles – de vidange ou de friture –, batteries, piles et autres radiographies.
« Sur le quai lui-même, on compte parfois jusqu’à 18 véhicules présents en même temps. En moyenne, on enregistre le passage de 515 véhicules par jour à la déchèterie de Royan », a pu recenser Francis Seure, le responsable des déchèteries communautaires. « La situation présente des risques, aussi bien pour nos agents que pour les usagers. »
L’exemple du Controis
Pour améliorer la qualité du service rendu aux particuliers, la sécurité et le confort du travail des agents, le pôle « écologie urbaine » a trouvé l’inspiration dans le Loir-et-Cher, au Controis-en-Sologne, plus exactement. Le syndicat mixte intercommunal d’enlèvement et d’élimination des ordures ménagères du Val de Cher y a construit, en 2023, une plateforme modulaire. Au sens strict du terme, puisque le – vaste – quai depuis lequel les usagers accèdent aux bennes a pour socle des modules en béton préfabriqués. Ces cellules abritent elles-mêmes des espaces de dépose et de stockage de différents déchets.
F. S.
« Nous avons retenu cette solution, notamment, pour son côté évolutif », résume Éric Renoux. Le vice-président en charge des déchets à la Cara anticipe les futures nouvelles injonctions en matière de tri. « De 20 filières différentes actuellement, nous passerons déjà, sur le site de Royan, à 35 filières. Sur la partie haute du site, le nombre de quais de déchargement, et donc de bennes, passera de 8 à 13. Nous proposerons même un quai de dépose des gravats au sol, très pratique. Une fois la barrière réglementaire relevée, la trappe s’ouvre et les gravats tombent directement dans la benne. »
[embedded content]
Ces modules en béton offrent l’atout, aussi, « de réduire les délais des travaux ». Le temps presse – un peu –, en effet. « Idéalement, nous aimerions lancer les travaux en novembre, pour une livraison espérée avant la saison estivale 2026. »
Une stratégie globale
La Cara aurait pu répliquer le modèle choisi lors de la conception de la déchèterie d’Arvert. Le pôle « écologie urbaine » a intégré à la plateforme une zone de réemploi, ou « recyclerie », dans laquelle tout particulier peut récupérer gratuitement des objets réutilisables que les agents « sauvent » des bennes de déchets non valorisables.
Chaque habitant du Pays royannais se trouve à moins de quinze minutes d’une déchèterie
Dans sa nouvelle configuration, la déchèterie de Royan n’abritera pas une pareille recyclerie. « Il ne s’agissait pas de créer une super-déchèterie, mais un équipement s’intégrant en réalité dans une stratégie plus globale. Nos déchèteries sont complémentaires et maillent le territoire. Aujourd’hui, chaque habitant du Pays royannais se trouve à moins de quinze minutes d’une déchèterie, ce qui n’est pas le cas sur tous les territoires », souligne Éric Renoux.
Dans cette stratégie de complémentarité, après la transformation de la déchèterie de Royan, la Cara se lancera dans l’aménagement de la nouvelle déchèterie de Médis-Saujon (qui se substituera à l’actuelle plateforme saujonnaise), agrandie et sécurisée pour compenser partiellement la fermeture pour travaux de Royan, mais dont la loi Littoral et ses contraintes empêchent toute extension pérenne. « À terme, nous n’excluons pas non plus d’ouvrir la déchèterie artisanale de Saint-Sulpice-de-Royan aux particuliers, voire de ne plus la réserver qu’aux particuliers », laisse entendre Éric Renoux.
Cette chronique est produite du mieux possible. Pour toute observation sur cet article concernant le sujet « Royan c’est royal » merci d’utiliser les coordonnées indiquées sur notre site internet. Le site royan-atlantic.fr a pour but de créer diverses publications sur le thème Royan c’est royal éditées sur le net. Cet article parlant du thème « Royan c’est royal » fut trié sur internet par les rédacteurs de royan-atlantic.fr Très prochainement, nous présenterons d’autres informations pertinentes sur le sujet « Royan c’est royal ». En conséquence, consultez de façon régulière notre site.