Les chiffres
- 600 000 € : le CA annuel
- 190 m² : la surface du magasin Coop du marché à Royan 2 salariés ETP durant l’année, un de plus l’été.
Source : enseigne
Depuis quelques jours, « Ponta » a un nouveau magasin de proximité, Coop. « Ponta » pour Pontaillac, l’un des quartiers les plus cossus de Royan. Ce sera le troisième Coop de la station balnéaire, dont le nombre d’habitants passe de 40 000 à 90 000 entre l’hiver et l’été.
Franck Perocheau exploite quatre Coop, trois à Royan et un à Châtelaillon, au sud de La Rochelle. Le fleuron de ce miniparc est situé en face du marché des années 1950, à Royan. 190 m² entièrement refaits il y a trois ans : « J’ai voulu un magasin qui me ressemble », explique-t-il. Briques aux murs, bois et métal lui donnent un côté industriel et cosy. L’été, à l’image de la population, le chiffre d’affaires double, voire triple en juillet-août.
Le truc en +
Du sur-mesure en termes d’offre et de services pour la clientèle locale, avec la livraison à domicile gratuite au-delà de 30 € et le rôle de relais-colis.
Clientèle locale
Franck Perocheau connaît bien son territoire. « Notre intérêt est de pouvoir nous appuyer sur des commerçants locaux », explique Cédric Boutias, qui dirige la proximité au sein de Coop Atlantique. Cette structure, dont le siège se situe non loin de là, à Saintes, fait partie des derniers indépendants de la distribution alimentaire en France. Parmi ses enseignes, 120 magasins de proximité labellisés Coop.
Franck Perocheau a investi 80 000 euros pour refaire le magasin Coop du marché, un petit modèle à côté de celui de Châtelaillon (300 m² et 1,4 million d’euros de CA annuel), mais à fort potentiel. Il vise 700 000 euros de CA l’an prochain, contre 600 000 en 2023. Pour cela, le Coop du marché propose une offre locale : galettes charentaises, pineau et terrines de poissons sont de rigueur. Comme le bio fonctionne bien auprès d’une clientèle aisée, Franck Perocheau l’a intégré dans tous ses rayons.
« Le plus difficile dans un magasin saisonnier, c’est d’anticiper les stocks et les besoins en fonction de la demande. »
Franck Perocheau, commerçant indépendant dirigeant quatre magasins Coop en Charente-Maritime
À l’instar des autres Coop, il est affilié à Coopérative U : « Je prends 80 à 90 % de l’assortiment chez U. C’est plus intéressant en termes de tarifs. » L’été, le magasin ouvre sept jours sur sept alors que, l’hiver, il ferme entre midi et deux.
De deux salariés équivalent temps plein, il passe à trois. Les services – livraison, relais-colis – aussi sont adaptés. Le plus délicat reste d’anticiper les stocks et les besoins selon la saison. « Beaucoup de commerces fondent leur rentabilité sur l’été, note Franck Perocheau. Le reste du temps, ils doivent comprimer les coûts. » Les magasins saisonniers, moins sensibles aux prix, s’appuient aussi sur une clientèle locale à l’année. À Royan, retraités et familles font vivre la Coop l’hiver.
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