La réponse aux inquiétudes des agents du centre hospitalier Royan Atlantique, exprimées à travers un collectif récemment créé, a pris la forme d’une grand-messe de communication, de la part de la gouvernance de l’hôpital, ce jeudi 31 octobre. Pour couper court aux rumeurs les plus délirantes – « non, l’hôpital ne va pas disparaître ! » -, la directrice, Laurence Couloudou, et le président du conseil de surveillance, le maire de Royan Patrick Marengo, étaient encadrés du directeur départemental de l’Agence régionale de santé (ARS), Laurent Flament, et la présidente de la Commission médicale d’établissement (CME), le docteur Emmanuelle Bonnin.
Le quatuor s’est livré à un numéro d’équilibriste, entre projection confiante vers l’avenir et méthode Coué. « Tout ne va pas bien mais tout ne va pas mal non plus », comme s’est évertué à en convaincre son auditoire Laurence Coudoulou, sans trop en concéder sur le volet « difficultés ». D’ailleurs, la directrice de l‘hôpital n’a eu de cesse de s’interroger sur ce que le personnel inquiet entendait par « souffrance »… Elle-même a soigneusement esquivé l’emploi de ce mot, y substituant tour à tour les qualificatifs de « difficultés », de « conditions de travail pas faciles ».
« Comme tous les hôpitaux »
« Comme tous les hôpitaux », autre leitmotiv du jour, celui de Royan-Vaux se heurte donc aux « difficultés » d’une santé publique sujette aux coups de rabot budgétaires successifs décidés au plus haut niveau de l’État. Par ce même « devoir de réserve » auxquels deux personnels de l’hôpital n’ont pas su s’astreindre en osant s’exprimer publiquement (lire par ailleurs), la directrice de l’hôpital royannais Laurence Couloudou et le directeur départemental de l’ARS Laurent Flament sont parvenus à épargner les décideurs nationaux et même à dépeindre un tableau optimiste de l’avenir de l’« établissement de proximité » local. « Le centre hospitalier de Royan a même réussi à renouveler sa certification (1), ce que ne parvient pas à faire ni La Rochelle, ni Saintes actuellement », a même souligné ce jeudi 31 octobre Laurent Flament.
« La cinquantaine de lits en service de médecine générale convient au besoin. »
Certes, « depuis juin 2022, 22 lits d’hospitalisation ont dû être suspendus », concède Laurence Couloudou. Dans le détail, « 10 lits de gériatrie et 12 lits en médecine ». Si « la cinquantaine de lits en service de médecine générale convient au besoin », estime la directrice du centre hospitalier, cette dernière admet qu’« il nous manque clairement (sic) une unité de gériatrie d’une quinzaine de lits ».
« Cet hôpital se projette »
L’hôpital de Royan-Vaux ne suffoque pas pour autant, défend sa gouvernance. « Cet hôpital est bien vivant ! Il reste un acteur essentiel de la santé sur le territoire », recentré sur « sa vocation, les urgences, la médecine et les soins de suite et de réadaptation ». Un plan d’investissement de 18 millions d’euros est même en cours de réalisation, pour moderniser l’établissement, dont 9 millions seront consacrés à la réhabilitation des urgences.
Des consultations dites « avancées » permettent aux habitants du Pays royannais d’avoir accès à des spécialistes. Ces dernières années, toujours pour répondre aux besoins d’une population âgée – et vieillissante -, une consultation « mémoire », une équipe mobile de gériatrie ont été créées. Autre évolution, le 6 janvier prochain, le centre hospitalier disposera d’un scanner, le troisième du Pays royannais, qui lui sera accessible « à 100 % ». « Et l’établissement, sous la direction de Mme Couloudou, travaille à un véritable projet hospitalier, ce qui lui manquait depuis vingt ans. Cet hôpital se projette », plaide Patrick Marengo. Tout ne va pas mal…
(1) La certification est une procédure indépendante d’évaluation obligatoire du niveau de qualité et de sécurité des soins dans les établissements de santé, publics et privés, réalisée tous les quatre ans.
Pas de sanctions
Dans sa grande mansuétude, et parce que le propre président du conseil de surveillance, Patrick Marengo, admet, lui, que des personnels de l’hôpital peuvent être « en souffrance » dans leur métier, la directrice du centre hospitalier Royan Atlantique ne sanctionnera pas les deux salariées convoquées mardi 29 et mercredi 30 à un « entretien préalable à une sanction disciplinaire ».
« Nous avons pu échanger, débattre avec ces agents. Elles n’avaient pas l’intention de nuire à l’établissement par leurs déclarations », a tranché Laurence Couloudou. Il était reproché aux deux salariées de s’être exprimées publiquement, dans « Sud Ouest » notamment, sur les difficultés rencontrées par le centre hospitalier, dans le cadre de leur engagement au sein du « Collectif CH en danger ». La directrice n’a pas manqué de les rappeler à leur devoir de réserve.
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