Après avoir été la première commune du Pays royannais à expérimenter dans l’une de ses rues un nouveau revêtement perméable permettant le retour immédiat de l’eau de pluie à la terre, la commune de Saint-Sulpice-de-Royan innove encore, en matière de développement durable. Cette fois, Saint-Sulpice est la première commune du territoire de la communauté d’agglomération à postuler – et à avoir été retenue – au nouveau dispositif « Am Stram Graines » lancé par le CAUE 17, le conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement.

« Am Stram Graines », explique le CAUE, propose aux communes de « métamorphoser [les cours de récréation de leurs écoles, NDLR] en espaces végétalisés, perméables et adaptatifs, favorisant la biodiversité et le bien-être de ses usagers ». « La démarche est participative puisqu’elle associe aussi bien les élus que les équipages pédagogiques, les élèves, leurs parents, le personnel municipal qui travaille dans les écoles, les services techniques », développe Pascal Ferré, adjoint au maire en charge des travaux et des sports.

2 000 m² à réinventer

Les écoles maternelle et élémentaire de Saint-Sulpice-de-Royan disposent respectivement de 750 m² et 1 250 m² de cours. « De véritables terrains de jeux pour semer les graines d’un avenir plus sain, durable, inclusif et répondant aux enjeux climatiques actuels », illustre poétiquement le CAUE 17. À Saint-Sulpice, le projet débute à peine. La phase de diagnostic et de réflexion sur les transformations à mener va s’étirer jusqu’au milieu de l’été. Suivra la phase de conception, jusqu’en octobre, puis celle de la réalisation à proprement parler, de novembre à mars.

Chacun va apporter ses idées, ses attentes

Si le CAUE impulse la dynamique, le financement du processus et des travaux reste l’affaire de la commune. Saint-Sulpice-de-Royan estime qu’il lui faudra consacrer 120 000 euros à la transformation de ses quelque 2 000 mètres carrés de cours de récréation, envisageant de solliciter l’agence de l’eau, soutien possible de ce type d’initiatives.

Des vertus pédagogiques

Outre l’amélioration du cadre d’évolution des enfants, le projet aura aussi pour eux des vertus pédagogiques. « Différents intervenants leur apprendront le cycle de l’eau, ils se rendront dans le marais de Saint-Sulpice, peut-être au lac de la Métairie, à Royan », explique Christelle Heulet, l’adjointe en charge de l’enfance et de la jeunesse.

Le dispositif « Am Stram Graines » ne consiste pas en une simple « revégétalisation » des espaces extérieurs où les écoliers passent leurs récréations et font du sport. « Il s’agit vraiment de créer la cour d’école rêvée. Chacun va apporter ses idées, ses attentes », souligne Pascal Ferré. Des idées, certains n’en manquent. Alex, élève de CE2, se projette déjà. « Il faudrait de l’herbe ! Comme ça, quand on joue au foot, quand on tombe, on se fait moins mal. Bon, par contre, pour le terrain de basket, il faudra laisser du bitume, sinon, le ballon rebondira moins bien. » Pragmatique, Alex. Voilà qui promet une belle réflexion collective dans les prochains mois.

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