Ce jeudi 17 avril, jour anniversaire des 80 ans de la libération de Royan de l’occupation allemande, une foule de locaux et de touristes, de simples curieux ou d’authentiques patriotes a afflué dans le centre-ville de la station balnéaire.
Après une première cérémonie au monument « Le Souffle », au Chay, œuvre rendant hommage aux victimes des bombardements de janvier et d’avril 1945, la commémoration s’est poursuivie place Charles-de-Gaulle, du nom de celui qui a voulu cette libération par les armes et, surtout, par des combattants français, de l’une des dernières poches de résistance allemande, « pour l’honneur de notre armée et pour la restauration de notre statut politique de puissance de dimension internationale », a rappelé dans son allocution le maire de Royan, Patrick Marengo.
Hommage aux combattants
Dans un discours remarquable de lucidité et d’introspection, la ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants a fait un pas de côté, rappelé l’ambivalence de la perception par la population royannaise, à l’époque, de ces combats d’avril, des nouveaux bombardements qui les ont accompagnés. Certes, Patricia Mirallès a pris soin, comme Patrick Marengo avant elle, de saluer à son tour « les hommes et les femmes qui firent de cette épreuve un moment de grandeur, les résistants, les réseaux clandestins, les familles qui ont soutenu les combattants de l’ombre, les troupes françaises, forces françaises de l’intérieur, aux militaires de la Première Armée et de la 2e Division blindée, et, avec une reconnaissance particulière, à ceux qui vinrent de loin, de très loin ».
Royan est un miroir tendu à notre Histoire : celui de nos dilemmes, de nos choix, de nos sacrifices, de nos cicatrices
Patricia Mirallès a aussi rappelé qu’aux termes des combats d’avril 1945, « Royan [n’était] pas qu’une ville libérée. Royan [était] une ville martyrisée, incendiée, anéantie, puis relevée. Royan est devenue une ville symbole de la complexité de l’histoire, de la force et du courage, de la fidélité aux valeurs de la République. Une ville qui résume à elle seule ce que la guerre peut avoir de plus cruel et la paix de plus noble. »
Fanny Blanchard
« Une plaie à vif »
Déjà, ce bombardement inutile du 5 janvier « a interrogé les consciences, car il a fallu, en cette fin de guerre, détruire pour libérer, frapper une cité française pour l’arracher à l’occupant. Royan n’est pas seulement une ville martyre. Elle est un miroir tendu à notre Histoire : celui de nos dilemmes, de nos choix, de nos sacrifices, de nos cicatrices. Cette opération, menée par les Alliés, reste une plaie à vif, car elle nous oblige à regarder en face ce que l’Histoire comporte d’ambiguïtés. »
Fanny Blanchard
« Oui, il fallait libérer Royan. Oui, les fortifications ennemies étaient redoutables, mais oui, aussi, l’ampleur du bombardement, la violence de l’attaque, la destruction quasi totale d’une ville française posent des questions qui dépassent la seule stratégie militaire », admettait jeudi aussi la ministre déléguée aux Anciens Combattants. « Royan nous rappelle que la guerre, même juste, même nécessaire, est une tragédie, que la victoire a parfois le goût amer des larmes et le visage bouleversé d’un enfant retrouvé sous les gravats. »
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